mardi 8 mars 2011

Vu dans Sud Ouest

Le FN de Colombier mise sur le canton de Pauillac

 Jacques Colombier, Alain Boniton, Jean-Luc Haupetit.  photo J. L.

Jacques Colombier, Alain Boniton, Jean-Luc Haupetit. photo J. L.

Lors des élections régionales de mars 2010, le vote protestataire s'était largement exprimé dans le Médoc en alimentant la « musette » du Front national. Le parti d'extrême droite, qui est aujourd'hui dirigé par Marine Le Pen, avait scoré un 16,56 % sur le canton de Pauillac. Son meil-leur résultat en Gironde.
Au final, il se classait troisième parti de la presqu'île derrière le PS et l'UMP avec une moyenne, tous les cantons confondus, de 12,76 % des voix. Ce sont ces résultats qui ont motivé Jacques Colombier, le secrétaire départemental du parti frontiste, à ne pas négliger les trois cantons renouvelables du Médoc.
Colombier chez Hournau Jacques Colombier a d'ailleurs décidé de se présenter sur le canton de Pauillac, où il affrontera le conseiller général PS sortant Sébastien Hournau. « C'est un canton emblématique de cette gestion à la Madrelle marquée par le clientélisme, et où les problèmes d'insécurité et de chômage se concentrent », lance-t-il.
Pour Jacques Colombier, le Conseil général doit aussi apprendre « à dépenser moins, mais mieux ». Il évoque notamment des subventions sur lesquelles des économies peuvent être faites, notamment en direction des associations. Sur un volet plus large, il dénonce « une fiscalité du Département qui n'a cessé d'augmenter, + 34 % entre 2005 et 2010 ».
Le Médoc « oublié » Selon le représentant du FN, et sur un plan plus local, « le Médoc a un problème avec ses voies de communication ».
En l'état, la situation du réseau routier et du rail « ne favoriserait pas son développement économique ». Des chantiers pour lesquels la presqu'île « a toujours été oubliée », explique-t-il.
Le pronostic du 2e tour Jacques Colombier n'oublie pas d'évoquer, thème de prédilection du FN, « le poids de l'immigration sur la désintégration du tissu social et ses conséquences sur les problèmes de sécurité ». Il en fera son axe principal de campagne à Pauillac. En pointant « l'usure du pouvoir de Philippe Madrelle et son immobilisme », il compte bien « sur la vague du FN aux cantonales » pour être au second tour.
Alain Boniton, retraité de la police nationale, candidat sur le canton de Saint-Laurent, et Jean-Luc Aupetit, agent ERDF, candidat sur le canton de Castelnau, s'inscrivent dans le chemin tracé par leur patron. Ils annoncent tous trois une campagne active dans le Médoc.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire